J’ai retrouvé Alain sur un article de la nouvelle république en juin dernier.
Cet article racontait la nouvelle passion d’Alain pour la peinture. Sa jeunesse passée aux Haras de Blois où son palefrenier de père habitait. Comme la plus part des enfants du quartier il fréquenta l’école Annexe.
C’est là qu’il connut ses premières émotions de créateur artistique.
Pour l’avoir côtoyé en classe (voir l’article précédent), moi aussi je me souviens encore de ma fierté après avoir découpé dans un morceau de contreplaqué et peint un Mickey ou un Donald. Créer un objet de ses mains est toujours très valorisant pour un enfant. Rappelez-vous les cadeaux pour la fête des mères que l’on fabriquait en secret. Et quel bonheur dans nos yeux d’enfant de voir nos parents étonnés qui nous félicitaient en s'esclaffant : c’est toi qui l’a fait ?
Il y a deux ans il a relevé le défi que sa fille Emmanuelle et Françoise une amie lui ont lancé : peindre une Bécassine.
Ce personnage de bande dessinée par Émile-Joseph Porphyre Pinchon, né le 17 avril 1871 à Amiens et décédé à Paris en 1953, inhumé à Amiens, cimetière Saint-Acheul. Il se met à la peinture dès son plus jeune âge . Mais il décide de se tourner pour des raisons alimentaires vers l'illustration pour la presse en 1904, travaillant dans Le petit journal illustré de la jeunesse. L'année suivante il relance sur des textes de Maurice Languereau, Bécassine, à la suite de Jacqueline Riviére ( la rédactrice en chef) dans La semaine de Suzette . Ils firent naître Annaïck Labornez , le 2 février 1905 à Clocher-les-Bécasses. Elle fut le symbole de l'émancipation des femmes. Il dessine jusqu'à sa mort les aventures de cette petite bonne bretonne montée à Paris. Cet illustrateur français, pionnier de la bande dessinée est un précurseur de la ligne claire. Cette méthode graphique est celle appliquée dans le dessin des vitraux en raison des limitations techniques. L’imprimerie a les mêmes contraintes techniques. On peut dire que la ligne claire trouve ses racines dans les débuts de la bande dessinée. Ces principales caractéristiques sont : le contour systématique d’un trait noir, d'épaisseur régulière, identique pour tous les éléments du dessin (personnages, vêtements, décors) et de couleurs en aplats : pas d'effets d'ombre et lumière. Cette façon de dessiner est très suffisante pour permettre de comprendre une situation et de laisser au cerveau le soin d’imaginer le reste. Les aplats de couleur sont flatteurs pour l’œil et une grande fraîcheur pour l’esprit.
Je me suis donc rendu à cette exposition pour le rencontrer.
Dans cette salle d’exposition aux murs couverts de tableaux de tous styles, une grande bouffée de fraîcheur m’envahit à la vue des Bécassine.
L’artiste n’est pas là il se repose après une sévère opération, je laisse mon numéro de téléphone à sa fille.
J’aurai le plaisir de le retrouver ce copain d’école, et de le rencontrer sur une exposition à Bracieux .
Comment s'imaginer que ce petit bonhomme de 65 ans ait tant de simplicité et de fraîcheur dans son coeur pour peindre avec cette naïveté ces petits moments de bonheur qui nous transportent 60 ans en arrière. Ca ne laisse personne indifférent.
Et maintenant voici Pinocchio ce personnage de fiction, héros d'un conte de fées moderne, ce chef-d'œuvre universel de la littérature pour enfants : Les aventures de Pinocchio. Histoire d'un pantin, de l'écrivain et journaliste italien, originaire de Toscane, Carlo Lorenzini, plus connu sous son nom de plume : Carlo Collodi - ( mort à Florence en 1890 à l'age de 64 ans).
« Il nous est naturel de penser que Pinocchio a toujours existé. On ne s'imagine pas en effet un monde sans Pinocchio. On se rappelle toujours de son nez avant de mentir, qui pourrait dire le contraire ! »
Les Aventures de Pinocchio a été le deuxième livre le plus vendu en Italie au 20 éme siécle.
D'autre photos ici
Je regrette que mes photos dénaturent les couleurs originales.