Selon les Haras nationaux, les objectifs du contrat 2004-2008 ont été honorés, avec la constitution de 20 pôles hippiques et la réduction des centres techniques de 161 à 107. S'agissant des pôles hippiques, 3 sont fermés ou en voie de fermeture (Strasbourg, Annecy, Blois).
Avant qu'il ne déménage, quelques photos pour le souvenir du temps passé.
Le Haras de BLOIS fut construit en 1880 sur 2,5 hectares fournis par la ville en 1878, sur des plans de Jules de la Morandière, regroupant quatre grandes écuries de boxes, sellerie-bourrellerie, forge, maréchalerie, centre d'échographie et d'insémination artificielle, pistes d'entraînement et manège, remises et voitures hippomobiles, bureaux et logements.
Un patrimoine vivant, unique et original, commun à tous les français, une richesse historique pour nos petits enfants. Il accueillait 40 étalons de 12 races différentes (trait, sang, poneys, percherons, ânes).
Ces vieilles voitures agées de plus de 75 ans entrent dans la catégorie "véhicules de collection", selon la loi du 31/12/1992. Elles témoingnent du savoir faire dans les métiers de la carrosserie, du charronnage et de la sellerie. Ces simples outils de travail, mieux que des objets de musée, sont pour la plupart encore utilisées à l'occasion de manifestations équestres.
Constitué à une époque où les voitures à cheval étaient encore les seuls moyens de locomotion terrestre, ce parc hippomobile se compose majoritairement de voitures sportives ou de service, pour le dressage, l’exercice, l’entraînement des chevaux, et la vie quotidienne du haras : breaks, squelettes, wagonnettes, charrettes anglaises, omnibus. Sous la livrée des haras, bleu marine foncé et rouge vif, les plus emblématiques d’entre elles sont les breaks grands modèles (30 exemplaires), les squelettes de dressage (40 exemplaires) et les grandes wagonnettes dites « breaks d’écurie » (25 exemplaires).
La voiture d'entrainement, dit squelette d'exercice est une solide voiture ou un simple cadre de voiture, qui est utilisé pour dresser les chevaux à l'attelage avec son siège en hauteur qui le mettait à l'abri des ruades.
Un cabriolet de 1860
Les voitures à deux roues sont très nombreuses. Les plus connues ont été la charrette anglaise, la dresseuse, le tonneau, le tilbury, le tandem-car, le rally-car, le pill box (pill-bose), le cabriolet, le garden, l'italienne, le buggy, le carrick , le dog cart à 2 roues, le Gig (voiture marathon), le Cocking-Cart, le Military, le Governess-car, le Sulky, le cab, etc....
Elles étaient plus légères, plus rapides et moins coûteuses à l'achat, mais leur équilibrage n'était pas facile et on ne pouvait les atteler qu'à un seul cheval ou en tandem (le carrick aurait été une des rares voitures à deux roues à pouvoir être attelée avec une paire de chevaux). Relativement légères, elles peuvent transporter de une à quatre personnes. Ce sont des voitures de ville ou de campagne.
Le cabriolet est une voiture hippomobile de maître d'origine italienne, légère et élégante, à deux roues hautes, munie généralement d'une capote pour le meneur et d'une suspension sur ressort en C. Marchepied arrière pour un groom debout. Etait classiquement utilisée par exemple, les médecins, les hommes d'affaires, les négociants aisés. Amélioré au début du 19e siècle par le comte d'Orsay il s'est rapidement développé à Paris et à Londres comme voiture de louage, plus maniable que le lourd fiacre il est vite devenu Le Taxi.
La voiture à quatre roues est spacieuse, confortable, conviviale et plus facile à équilibrer qu'à 2 roues. On peut l'atteler à un cheval, en paire, à quatre chevaux, ou davantage. Plus lourde, elle est cependant facile à manier, dans les virages notamment, grâce à son avant-train articulé, sur lequel vient se fixer le timon. Elle peut recevoir de 2 à 6 ou 8 personnes et permet tous les types d'attelage.
Elle est soit découverte : calèche, landau, soit fermée : coupé, fiacre, soit citadine : omnibus, berline, soit campagnarde : wagonnette, soit sportive : phaëton, soit utilitaire : jardinière.
Le break.
Cette voiture hippomobile ouverte à deux ou 4 chevaux, à 4 roues, avec un siège très élevé sur le devant et plusieurs banquettes de disposition variable avec accès par l'arrière, par exemple une banquette avant et 2 banquettes en vis à vis dans le sens de la longueur, ou en "break dos à dos" avec deux banquettes en vis à vis et une banquette dos-à-dos (6 personnes). Un groom pouvait s'assoir en hauteur à l'arrière. Lourd et robuste, le break était attelée en poste, et servait au transport des personnes : pour les serviteurs, comme l'omnibus, ou pour suivre les chasses à courre (break de chasse). La wagonnette en est une petite version.
C'est une voiture à quatre roues. Fabriquée par la firme parisienne Lelorieux, sa caisse fermée se caractérise par une portière, unique, ouvrant au centre du panneau arrière, et donnant accès à deux banquettes intérieures latérales. Outre celui du cocher, il possède un second siège extérieur placé sur la partie antérieure du toit, qui est également équipé d’une galerie métallique servant de porte-bagages. Il est monté sur des ressorts à pincettes devant, et sur trois ressorts droits derrière, combinés à un essieu coudé permettant d’abaisser le plancher et le centre de gravité de la voiture, pour une meilleure stabilité.
Pour les Amateurs de ces vieilles voitures visiter ce site, vous en saurez beaucoups plus.
Quel gâchis !
vers d'autres cieux, des promoteurs vont encore se remplir les poches, après la caserne, le haras. Comme le dit le rapporteur spécial il faut se défaire d'une vision patrimoniale nostalgique et à engager des restructurations d'ampleur, en fermant davantage de pôles hippiques.