Quel temps ! Parti sous un ciel gris et un petit crachin pas très méchant, j'espérais que cette humidité se calme. Que nenni, cette fine bruine m'a accompagné pendant les 2 heures de montée. Au fur et à mesure que je progressais les gouttes grossissaient, pour finir par une pluie fine continue. J'avais prévu, ou plutôt espéré faire la descente après m'être restauré là-haut chez les espagnols, mais la pluie, le vent et le brouillard dense, m'ont dissuadés de continuer à pied. J'ai décidé de redescendre par le petit train à crémaillère, après avoir bu une bonne tasse de chocolat chaud. Ils le font très bon les Espagnols. Il aurait fallu qu'il fasse beau, que je me repose 2 heures, pour redescendre gentiment. Tant pis, ce sera pour un autre jour, ou dans une autre vie. J'étais averti que la montée n'était pas facile et c'est vrai. Des panneaux annoncent que ce sentier est de niveau difficile, car la première partie (2 km) est un chemin très rocailleux et la dernière (1,5km) est un chemin de terre raide et glissant par temps humide (pente de 25 %). Je confirme que, ce n'est pas une randonnée en Beauce, ou en Sologne. C'est court mais brutal. Heureusement que de nombreuses flèches peintes sur les rochers indiquent la direction à suivre, car se perdre dans cet énorme tas de rochers, envahi par le brouillard, ne m'aurait pas fait rigoler.

Parti pour trouver des crabes de façon quasi certaine, il n'en fût rien ! Pas la moindre petite pince à l'horizon, rien que quelques vieilles palourdes qui sont là depuis bien des années. Comme quoi tant que la preuve n'est pas établie de façon certaine, ne pas s'emballer. Pas la peine de se précipiter chez les pompes funèbres pour choisir le cercueil. Il ne faut pas toujours se fier aux suppositions de spécialistes qui de bonne foi peuvent se tromper. La nature est coquine, elle joue avec nos nerfs. Donc à défaut de crabe on ira pêcher ces palourdes dans le courant du mois de juillet.

En attendant quelques jours de vacances au bord de la grande bleue seront les bienvenues. Et peut être que, là, entre deux rochers j'aurais la joie d'apercevoir un petit crabe qui me rappellera le printemps 2012.

Les éclaboussures des vagues auront sans doute le goût salé des larmes et la chaleur du soleil: l'amour de la famille.

Je reste vigilant on ne sait jamais, une erreur s'est peut être glissée dans le scénario. Grrrrrr......

Et voilà le méchant comme dans toutes les belles histoires est battu. Il va pouvoir enlever ses talonnettes et se séparer de la barbie.

Bonne route et ne reviens pas.

On va enfin vivre un peu plus calmement mais pas forcément mieux, hélas !